Il faut que je vous dise... requiem pour un con
Facebook est une grande communauté. Devrais-je dire une grande communion ? Voire une religion ? De paix et d'amour peut-être, soyons fous ! C'est beau l'amour, des mots doux sussurés à l'oreille -pardon, en commentaire sur l'écran. Des like sucrés jusqu'à l'écoeurement, coeurs de guimauve et ballons roses surgis du post(e).
Mais, parce qu'il y a toujours un mais, au milieu de toute cette mélasse qui pose un baume sur nos vies, que dis-je, nos représentations numériques, il y a parfois un hic. Un truc qui coince. Oh, je ne parle pas des bretteurs qui affûtent leurs arguments comme d'autres leurs couteaux -d'autant plus bienvenus que je ne suis pas la dernière à croiser le fer. J'ai même quelques noms en tête pour qui j'ai beaucoup d'affection.
Mon propos est tout autre. Non point le mouton noir du troupeau (on a encore le droit de le dire ?), bien plutôt le chacal -le loup tout-puissant ou le renard rusé seraient trop d'honneur à le qualifier. Va pour le chacal, encore que j'aie pitié du pauvre animal...
Le chacal, donc, se nourrit des autres. De leurs histoires, de leurs joies, de leurs peines, de leurs colères. De leurs mots et de leurs photos. Et celui à qui je pense est, paraît-il, un professionnel de la chose. Depuis 50 ans. 50 ans de photos, ça vous asseoit une réputation Monsieur !... Non ? Ah ben c'est ballot, parce que moi qui ne prétends à rien en la matière, je me suis documentée. Bien mal me répondrez-vous Patrice !
Car je n'ai rien trouvé, bien sûr, ni expos ni articles de journaux. Rien, niente, nothing. J'ai pourtant écumé le plus grand dealer d'infos de la planète, du genre à faire rêver les meilleurs revendeurs de coke du quartier : Google himself. J'ai aussi regardé la page profil que Zuck vous autorise à publier. Vous savez, celle où vous vous affichez fièrement avec des voitures très grand sport, le genre de celles que conduisait Steeve. L'acteur américain qui avait de la gueule, de la classe, du talent et du succès. Tout ce que vous rêvez d'avoir en somme. Là aussi, peau de balle.
Ah, mais j'oubliais, vous avez mieux. Du pognon, de la fraîche, du flouze, du grisbi. Des billets verts -vert de gris ? En tout cas, faute de l'étaler à la Une des journaux, vous nous faites bénéficier de votre montant d'imposition, vrai ou imaginé. Une chose est sûre, vous n'avez pas fait votre fortune, si fortune il y a, sur votre talent photographique, ça se saurait.
Et je finis par me demander à quel point vous vous moquez de nous. Je m'interroge, vraiment, mais je crois avoir trouvé. Vous me faites penser à Grincheux. Vous commencez à comprendre..., le plus pervers des sept nains. Celui qui veut se taper Blanche-Neige, mais qui n'a pas les moyens. Le mec de la chanson de Brel, avec sa p'tite auto, son p'tit appareil photo, qui voudrait avoir l'air, mais qu'a pas l'air du tout. Faut pas jouer les riches...
Mais vous, vous voulez jouer à tout prix. Au poker menteur vous êtes le premier : vous ne sentez donc pas à quel point vous sonnez faux ? Comme ces alarmes plastiques insérées dans les vêtements cheap des supermarchés.
Rien de bien grave en somme. Après tout, chacun son truc. La mythomanie n'est pas une maladie honteuse, libre à vous d'y croire et d'être heureux ainsi, un peu comme ces pauvres types au physique ingrat, persuadés d'être devenus des tombeurs après une soirée d'amours tarifées à la Jonquera.
Mais voilà, ça ne vous suffit pas. L'onanisme aurait-il ses limites ? La branlette solitaire devant la glace ne vous fait plus grimper aux rideaux ? Qu'à cela ne tienne ! Au catalogue des petits vices entre amis vous avez pris l'option grand luxe, celui de se payer vos concitoyens. Méchamment, bêtement, parfois vulgairement, mais toujours systématiquement, avec une suffisance et un sentiment de supériorité autoproclamé propre à étouffer un couvent de chrétiens tout entier.
Pas seulement ceux dont vous vous prétendez l'ami d'ailleurs. Vous ratissez large. Le premier pékin qui s'immisce dans une conversation où vous sévissez y a droit. C'est d'ailleurs ainsi que j'ai fait votre connaissance.
Oh, ça n'a pas duré longtemps ! Vous détenez le record de la vitesse à laquelle je gicle les importuns. D'autant plus que dans un élan d'inconscience pure vous avez cru malin de vous en prendre à une de mes copines. Habitué que vous êtes à ce qu'on ne vous réponde pas -par politesse ou par pitié pour votre numéro pathétique d'amuseur de foire- vous avez déversé votre bile sur une dame qui n'a pas froid aux yeux. Laquelle vous a fait une sévère ordonnance tandis que j'appuyais avec délectation (moi aussi j'ai mes perversités) sur le bouton Game over.
Vous auriez dû écouter le docteur... au lieu de vous cacher derrière le petit doigt de cette phrase propre aux lâches et aux péteux : "ah, mais vous n'avez pas d'humour". L'argument suprême pour justifier vos petites bassesses assassines. Auquel il convient de rajouter une tartine de perversité narcissique avec le classique et fameux : "je pensais que vous valiez mieux que ça". Je n'aurais même pas pu vous retourner le compliment, je n'ai jamais pensé que vous valiez quoi que ce soit.
Je me croyais donc débarrassée de votre fiel, mais c'était sans compter sur notre universel ami américain, plus préoccupé de ses algorithmes tortueux que de la tranquillité de ses clients. Il va falloir que je lui dise, à ce cher Zuck, que les amis de mes amis ne sont pas (toujours) mes amis.
Si bien qu'hier, bim, c'est tombé. La fois de trop sur ma photo de couverture. Une dose d'ironie, un soupçon de mépris, une louche de moquerie graveleuse, assaisonnée de connivence (supposée) entre amis : tout vous quoi !
Il y a d'infimes gouttes d'eau qui font déborder des vases trop sages, transformant la surface lisse et calme en flot rugissant. Et moi j'ai le tsunami plumitif. Vous devriez être content, pour une unique fois dans votre vie vous allez, enfin, exister, avoir une quelconque importance. Ne rêvez pas non plus, elle n'aura que celle du crédit qu'on voudra bien apporter à mes propos (ça calme, tout de suite). Parce que moi je ne revendique aucun talent, sauf peut-être à le discerner chez autrui. J'en profite pour vous informer au passage que vous n'en avez pas non plus, sauf à considérer comme telle votre capacité de dénigrement. Il fallait que je vous le dise, je ne pouvais pas vous laisser mourir idiot cher Patrice. Bonjour chez vous.
Mais, parce qu'il y a toujours un mais, au milieu de toute cette mélasse qui pose un baume sur nos vies, que dis-je, nos représentations numériques, il y a parfois un hic. Un truc qui coince. Oh, je ne parle pas des bretteurs qui affûtent leurs arguments comme d'autres leurs couteaux -d'autant plus bienvenus que je ne suis pas la dernière à croiser le fer. J'ai même quelques noms en tête pour qui j'ai beaucoup d'affection.
Mon propos est tout autre. Non point le mouton noir du troupeau (on a encore le droit de le dire ?), bien plutôt le chacal -le loup tout-puissant ou le renard rusé seraient trop d'honneur à le qualifier. Va pour le chacal, encore que j'aie pitié du pauvre animal...
Le chacal, donc, se nourrit des autres. De leurs histoires, de leurs joies, de leurs peines, de leurs colères. De leurs mots et de leurs photos. Et celui à qui je pense est, paraît-il, un professionnel de la chose. Depuis 50 ans. 50 ans de photos, ça vous asseoit une réputation Monsieur !... Non ? Ah ben c'est ballot, parce que moi qui ne prétends à rien en la matière, je me suis documentée. Bien mal me répondrez-vous Patrice !
Car je n'ai rien trouvé, bien sûr, ni expos ni articles de journaux. Rien, niente, nothing. J'ai pourtant écumé le plus grand dealer d'infos de la planète, du genre à faire rêver les meilleurs revendeurs de coke du quartier : Google himself. J'ai aussi regardé la page profil que Zuck vous autorise à publier. Vous savez, celle où vous vous affichez fièrement avec des voitures très grand sport, le genre de celles que conduisait Steeve. L'acteur américain qui avait de la gueule, de la classe, du talent et du succès. Tout ce que vous rêvez d'avoir en somme. Là aussi, peau de balle.
Ah, mais j'oubliais, vous avez mieux. Du pognon, de la fraîche, du flouze, du grisbi. Des billets verts -vert de gris ? En tout cas, faute de l'étaler à la Une des journaux, vous nous faites bénéficier de votre montant d'imposition, vrai ou imaginé. Une chose est sûre, vous n'avez pas fait votre fortune, si fortune il y a, sur votre talent photographique, ça se saurait.
Et je finis par me demander à quel point vous vous moquez de nous. Je m'interroge, vraiment, mais je crois avoir trouvé. Vous me faites penser à Grincheux. Vous commencez à comprendre..., le plus pervers des sept nains. Celui qui veut se taper Blanche-Neige, mais qui n'a pas les moyens. Le mec de la chanson de Brel, avec sa p'tite auto, son p'tit appareil photo, qui voudrait avoir l'air, mais qu'a pas l'air du tout. Faut pas jouer les riches...
Mais vous, vous voulez jouer à tout prix. Au poker menteur vous êtes le premier : vous ne sentez donc pas à quel point vous sonnez faux ? Comme ces alarmes plastiques insérées dans les vêtements cheap des supermarchés.
Rien de bien grave en somme. Après tout, chacun son truc. La mythomanie n'est pas une maladie honteuse, libre à vous d'y croire et d'être heureux ainsi, un peu comme ces pauvres types au physique ingrat, persuadés d'être devenus des tombeurs après une soirée d'amours tarifées à la Jonquera.
Mais voilà, ça ne vous suffit pas. L'onanisme aurait-il ses limites ? La branlette solitaire devant la glace ne vous fait plus grimper aux rideaux ? Qu'à cela ne tienne ! Au catalogue des petits vices entre amis vous avez pris l'option grand luxe, celui de se payer vos concitoyens. Méchamment, bêtement, parfois vulgairement, mais toujours systématiquement, avec une suffisance et un sentiment de supériorité autoproclamé propre à étouffer un couvent de chrétiens tout entier.
Pas seulement ceux dont vous vous prétendez l'ami d'ailleurs. Vous ratissez large. Le premier pékin qui s'immisce dans une conversation où vous sévissez y a droit. C'est d'ailleurs ainsi que j'ai fait votre connaissance.
Oh, ça n'a pas duré longtemps ! Vous détenez le record de la vitesse à laquelle je gicle les importuns. D'autant plus que dans un élan d'inconscience pure vous avez cru malin de vous en prendre à une de mes copines. Habitué que vous êtes à ce qu'on ne vous réponde pas -par politesse ou par pitié pour votre numéro pathétique d'amuseur de foire- vous avez déversé votre bile sur une dame qui n'a pas froid aux yeux. Laquelle vous a fait une sévère ordonnance tandis que j'appuyais avec délectation (moi aussi j'ai mes perversités) sur le bouton Game over.
Vous auriez dû écouter le docteur... au lieu de vous cacher derrière le petit doigt de cette phrase propre aux lâches et aux péteux : "ah, mais vous n'avez pas d'humour". L'argument suprême pour justifier vos petites bassesses assassines. Auquel il convient de rajouter une tartine de perversité narcissique avec le classique et fameux : "je pensais que vous valiez mieux que ça". Je n'aurais même pas pu vous retourner le compliment, je n'ai jamais pensé que vous valiez quoi que ce soit.
Je me croyais donc débarrassée de votre fiel, mais c'était sans compter sur notre universel ami américain, plus préoccupé de ses algorithmes tortueux que de la tranquillité de ses clients. Il va falloir que je lui dise, à ce cher Zuck, que les amis de mes amis ne sont pas (toujours) mes amis.
Si bien qu'hier, bim, c'est tombé. La fois de trop sur ma photo de couverture. Une dose d'ironie, un soupçon de mépris, une louche de moquerie graveleuse, assaisonnée de connivence (supposée) entre amis : tout vous quoi !
Il y a d'infimes gouttes d'eau qui font déborder des vases trop sages, transformant la surface lisse et calme en flot rugissant. Et moi j'ai le tsunami plumitif. Vous devriez être content, pour une unique fois dans votre vie vous allez, enfin, exister, avoir une quelconque importance. Ne rêvez pas non plus, elle n'aura que celle du crédit qu'on voudra bien apporter à mes propos (ça calme, tout de suite). Parce que moi je ne revendique aucun talent, sauf peut-être à le discerner chez autrui. J'en profite pour vous informer au passage que vous n'en avez pas non plus, sauf à considérer comme telle votre capacité de dénigrement. Il fallait que je vous le dise, je ne pouvais pas vous laisser mourir idiot cher Patrice. Bonjour chez vous.