Moules sudistes


De ma plancha, s'il est une chose que je regrette, c'est bien les moules. J'adorais ce moment où elles se dévoilaient, baillant avec politesse avant de s'ouvrir avec élan, offrant leur chair orangée bordée de noir aux regards concupiscents. Je m'empressais alors de les envelopper d'une préparation d'huile d'olive, de tomates, d'herbes et d'aromates. Et les doigts impatients se brûlaient parfois à vouloir les déguster trop vite dans la chaleur de l'été. N'ayant plus qu'un four à disposition il me fallait réinventer la recette pour retrouver ce goût envolé, fait d'ail mêlé, de piment et d'anis, entre ardence et fraîcheur. 

Ingrédients (pour 4 personnes) :
2 kilos de belles moules de bouchot
3 belles tomates (en saison, c'est-à-dire de juillet à septembre) ou à défaut une grande boîte de pulpe de tomates Mutti
1 bouquet de persil
1 tête d'ail
2 oignons frais
1 morceau de parmesan
QS poivre, anis vert, piment d'Espelette, huile d'olive


Préparation :
Nettoyer les moules et les disposer sur une plaque (procéder en deux temps, une plaque pouvant contenir environ un kilo de moules). Enfourner dans le four préchauffé à 210° jusqu'à ce qu'elles s'ouvrent.
Sortir la plaque avec précaution pour ne pas renverser le jus de cuisson. 
Récupérer ce jus, le filtrer et le déposer dans une casserole. Le faire réduire des deux-tiers à feu vif. 
Ajouter la pulpe de tomates, 4 gousses d'ail pressées (ou plus s'il s'agit d'ail frais), les deux oignons ciselés et un grand trait d'huile d'olive. Laisser compoter à feu moyen jusqu'à ce que les oignons soient bien tendres. Ajouter l'anis vert (trois pointes de couteau, selon le goût) et le piment d'Espelette (un peu, beaucoup, passionnément... comme vous l'aimez). 
Ôter l'une des coquilles de chaque moule et les poser à nouveau sur plaque. Les garnir de la préparation tomatée, puis du persil haché (on peut aussi mettre du basilic). Parsemer généreusement de parmesan râpé et disposer sous le grill du four à 250° jusqu'à ce que le fromage blondisse. 
Servir avec un verre de vin blanc ou rosé bien frais. 

NB : si vous n'avez pas d'anis vert un trait de pastis fera l'affaire.